La préservation des zones humides est un enjeu écologique important, car ces espaces naturels abritent une part essentielle de la biodiversité et procurent un grand nombre de services à l’environnement et à l’homme. Cependant, au niveau de la région de Dakar et plus particulièrement dans la zone du Technopôle, la croissance urbaine exponentielle associée aux perturbations climatiques font du maintien de ces écosystèmes une équation plus que jamais problématique. En effet, cette zone considérée comme le poumon vert de la région de Dakar et reconnue pour sa richesse spécifique, son apport dans la régulation des inondations, en tant réceptacle du trop-plein d’eau des communes environnantes en période pluvieuse, son appartenance aux sites clés du pays dans la migration des oiseaux et enfin, son rôle dans les solutions naturelles d’atténuation du réchauffement climatique par la séquestration du carbone stocké dans les végétaux et les tourbières, a connu une grande réduction de sa superficie.  Depuis la sécheresse des années 1970, cette dernière ne cesse de régresser en raison des remblaiements liés à la spéculation foncière, l’érection d’établissements humains (arène de lutte, routes, entrepôts de stockage, etc.) et de la méconnaissance de l’importance du site par les populations riveraines qui en font un dépotoir d’ordures. Par conséquent cette situation a consécutivement entrainé une baisse de la diversité floristique de la zone, site d’habitat et de nourriture des oiseaux migrateurs qui y séjournent.

Ainsi, pour pallier ces menaces, au-delà du statut de réserve acquis par le site, NCD, de par son Pôle de Dakar a cherché à contribuer de manière participative à l’amélioration de la préservation de cet écosystème, en y menant le 31 août 2022 une campagne de reboisement. L’activité, réalisée dans une parfaite collaboration avec les services étatiques tels que la DAMCP et la DPN, a consisté à planter des cocotiers sur le bas des versants et des plantes d’ombrage aux alentours du club house et sur les postes de contrôle.

En somme, cette activité éco-citoyenne a permis de contribuer à l’amélioration de l’écosystème de RNU-GNP/D par le reboisement de 200 plants dont 100 Cocos nucifera, 50 Terminalia mantaly, 25 Alvizia lebbeck, 15 Samania saman et 10 Peltophorum pterocarpum. Elle a aussi permis, de sensibiliser le public par le biais du Doyen M. Bassirou Gueye sur l’importance de l’arbre et sur la nécessité de les préserver dans notre environnement immédiat. Par ailleurs, ces plants bien que plantés auront besoins pour grandir d’une certaine protection contre toutes formes de pression, ce qui sera du ressort des conservateurs du site.